La force d'une brute [Solo Deria] [Terminé]

Invité

Après sa rencontre avec Selephim, Deria avait ressenti le besoin de prendre des nouvelles des ses troupes.

Elle savait pouvoir compter sur les âmes des généraux qu'elle avait récoltées lors de la Bataille de Médiéval. Ces âmes-ci lui étaient entièrement dévouées, elle le savait parce qu'elle avait fait ce qu'il fallait pour ça. C'était des âmes fortes, et elle n'aurait pas réussi à les soumettre, même avec son pouvoir, et puis, par la force, elle n'aurait pas autant obtenu d'elles.

Alors, elle avait choisi de les traiter avec le respect auquel ces hommes avaient été habitués de leur vivant, leur laissant même une certaine liberté de mouvement et la possibilité de diriger leurs « hommes » comme bon leur semblait.

Mais il y avait longtemps qu'elle ne s'était pas souciée de son armée. Il était plus que temps de réaffirmer son autorité.

Elle convoqua le général en chef de son armée, Dorcan Okil. Il se présenta devant elle en quelques secondes et mis un genou à terre pour la saluer. Évidemment ce n'était pas le salut militaire traditionnel, mais Deria ne se considérait pas comme un Chef de Guerre traditionnel. Et elle aimait bien voir cet homme autrefois puissant s'agenouiller devant elle.

Elle sourit et dit :

-« Relève-toi Dorcan.»

Il s'exécuta et la gratifia d'un salut purement militaire, avec claquement des talons et tout et tout.

Elle attendit qu'il ait fini souriant un peu plus. Tous ses salamalecs l'amusaient beaucoup, et elle savait qu'il valait mieux le laisser faire. Pour lui, c'était un signe de grand respect envers elle, et elle aurait perdu un peu de ce respect si elle n'avait pas accepté ses hommages.

Quand il fut enfin prêt, elle reprit la parole, s'adressant à lui d'une voix douce, mais vaguement accusatrice.

-« Il y a longtemps que je n'ai pas eu de rapport sur l'état des troupes. »

Il accusa le coup. Elle savait parfaitement que si elle n'avait pas eu de rapport, c'est parce qu'elle n'en avait pas demandé, mais elle savait aussi qu'il ne pouvait pas se permettre de lui en faire le reproche. Et elle aimait bien mettre ses interlocuteurs en porte-à-faux.

-« Madame. Les troupes sont opérationnelles, mais aujourd'hui, elles sont agitées. Il semble que Lucifer est demandé à votre « frère » Mephistophéles d'entraîner ses troupes. Vos troupes aimeraient en découdre elles aussi. »

Deria sourit. Décidément, Dorcan avant l'art et la manière de dire ce qu'il avait à dire, tout en restant respectueux de l'autorité de la démone. Et elle aimait ça.

-« J'en prends note. Elles auront probablement bientôt l'occasion de se défouler. » Répondit-elle, pensant à la proposition de Selephim, avant de le congédier.

Après son départ, elle leva un sourcil surpris. Lulu se préoccuper de l'entraînement de ses troupes ? Peu probable. Elle imaginait plutôt que Baal avait été suffisamment futé pour proposer cette solution à Lulu, tout en lui donnant l'impression que l'idée venait d'elle.

Quoi qu'il en soit, elle était curieuse de voir comment Baal entraînait ses troupes.

Oui, une petite balade du côté des arènes serait probablement des plus instructive.

Invité

Oui. Déria était à présent très curieuse de voir ce qui se passait dans les arènes. De voir comment Baal entraînait ses troupes.

Déployant ses ailes, elle s'envola. Elle avait l'intention de faire un petit passage de reconnaissance, juste pour voir.

Arrivé au dessus des arènes, elle vit qu'il avait sorti le grand jeu. Même de la hauteur où elle se trouvait, elle entendait les hurlements des belligérants et le fracas des armes comme si elle avait été au milieu d'eux.

Elle vira à l'extrémité de l'arène et fit un nouveau passage, volant un peu plus bas.

De là où elle se trouvait, les évènements semblaient confus. Mais elle était sûre que ce n'était qu'une impression. Baal était connu pour ses compétences lorsqu'il s'agissait de tactiques militaires.

Parmi les belligérants, elle reconnut des voltigeuses, des buveurs de sang, des brise-sièges et des berskers

De ce qu'elle en comprenait, Baal faisait combattre ses golems contre les quatre unités qui avaient causé le plus de dégât à Médiéval.

Elle chercha des yeux le « chef d'orchestre » et constata que pour l'occasion, il avait revêtu sa forme démoniaque. Il se dégageait de lui une aura de puissance et d'autorité. Il était clair qu'il était dans son élément.

Deria descendit et se posa sur les gradins qui entouraient l'arène. S'appuyant à la balustrade, le menton négligemment posé dans la paume de sa main, elle commença à observer attentivement la bataille, bien décidée à ne pas perdre une miette du spectacle.

Invité

Les heures passant, Déria s’était installée plus confortablement. Assise en tailleur sur la balustrade de pierre des gradins, elle suivait l’évolution de l’entraînement des troupes avec un intérêt croissant.

Elle vit l’arène se transformer en une reconstitution de la ville de Myth. Les troupes prirent leurs positions respectives avant de se lancer à l’assaut (pour les unes) ou de défendre leurs positions (pour les autres).

Elle remarqua que cette fois-ci, Baal prenait part à la bataille. En le regardant évoluer au milieu de ses hommes, une idée commença à germer dans l’esprit de Déria.

Selephim devait lui apprendre à commander correctement ses armées, mais il lui faudrait quand même apprendre à se battre. Et pour ça, elle ne pensait pas que Selephim serait le plus compétent. Tout le monde savait qu’il répugnait aux affrontements physiques et de toute façon, il n’était que rarement réduit à ce genre d’extrémité.

Par contre, le spectacle qui se déroulait sous ses yeux tendait à démontrer que Baal, lui était un guerrier aguerris, tout aussi capable de commander que de mettre la main à la pâte.

Et de ce qu’elle en avait vu, il semblait aussi plutôt pédagogue.

Peut-être pourrait-elle lui demander de lui apprendre ?

Quand eut un mouvement de recul quand la porte de la reproduction de la ville de Myth vola en éclat sous le coup qu’il lui avait assené.

Oui, aucun doute qu’il serait probablement plus que capable de lui apprendre à se battre, à condition de ne pas la tuer dés la première démonstration.

Elle sourit et décida d’attendre tranquillement la fin de l’entraînement pour aller lui soumettre sa requête.