Sale garnement [PV Ellimar Derwydd]

Rpiste débutant Messages : 8 Date d'inscription : 08/05/2016 Age : 31

Le marché battait son plein à l'heure du midi. Les gens emplissaient les ruelles sablonneuses, souhaitant faire leur course, ou, pour les marchands, faire affaire. En effet, des marchands humains proposaient des fruits et légumes rares pour la cité des elfes de l'eau, que les gourmets raffolaient. Waldos était justement là, à regarder les personnes aux oreilles pointues s'agglutiner devant le commerce des humains. Dire que c'était lui qui assurait ce genre de prospérité... Il voulait un peu taquiner ces êtres dont la vie pouvait facilement être ruiné.

Il s'avança avec peine dans l'étalage, mais sa farce allait rapidement se diffuser dès qu'il serait capable de toucher un légume. Et enfin il réussit à trouver un espace. Il devait faire vite. Il effleura la carotte de ses doigts, et elle pourrit à vue d'oeil. Une autre fut infectée, et une autre. Tous les légumes et fruits de l'étalage furent atteins du même mal. Il s'éloigna, se retenant de rire.

"Eh, mais ils sont tous périmés ! Ils n'ont pas tenus au soleil ! Beurk !" s'écria un client.

Rapidement la foule qui s'était accumulée se dispersa, voyant qu'elle ne pouvait pas profiter de la saveur des mets. Le marchand était désespéré, il était foutu, ruiné, et ce parce qu'il n'avait pas fait attention ! Mais attention à la pourriture d'un légume, ou à un Dragon malicieux qui lui apportait le malheur juste pour rire bien loin des murs du marché ?

En tout les cas, Waldos se marrait bien, éclatant d'un fou rire digne d'un imbécile qui voyait une personne tomber ridiculement.

Rpiste débutant Messages : 4 Date d'inscription : 09/03/2016

Je devais bientôt quitter Ciryul sinon j'allais devenir marteau, "votre grandeur" , "vous" , "Ô Ellimar quelle est vôtre volonté ?" , je ne savais plus sur quel ton leur dire de ne plus m'appeler comme ça ! J'avais exiger qu'on me tutoie mais javais l'impression de leur déformer la mâchoire à chaque mot, puis vouvoiement simple ça a mis une paire de semaine mais maintenant on dirait que c'est rentré.
Le pire c'est que même sans escorte ils pensent que je ne vois pas leur manège... Il était temps d'agir.

Je tourna brusquement avant de me plaquer contre le mur d'une des maisons, attendant que "l'informatrice" de mes mon clergé s'inquiète et se précipite.

"Maître Elli....Mar... Je peux tout vous expliquer... Le cercle des anciens vous fait confiance, je vous en supplie, je ne veux pas revenir avec un échec en disant vous avoir perdu de vue...."

Elle devait sans doutes avoir moins de treize printemps... Je ne pouvais pas juste la renvoyée comme une malpropre et la laisser supporter les conséquences de mes actes. Posant ma main sur sa tête je lui dis tout simplement :

"Bien, je vais revenir au temple pour ne pas t'abandonner à ton triste sort. J'ai un mot à dire à ma représentante mortelle. Je suis bien trop ancien pour me laisser materner par une jeune demoiselle aussi sage soit-elle !"

Le chemin se fit sans encombres, avançant vers le temple, j'entrais et vit toute l'assemblée se prosternée. J'en avais plus qu'assez...
Rassemblant les goutes d'eau présentent dans l'air pour leurs données la forme de mon vrai visage je leur rugis dessus en hurlant :

"DEBOUT ! JE NE VOUS AI PAS ENSEIGNER A ME LÉCHER LES BOTTES ! PLUS PERSONNE NE SE METTRAS A GENOUX EN MA PRÉSENCE ! Et bonne journée à vous aussi."

J'avançai vers le centre du temple menant au temple sous-marin, endroit le plus sacré de...Mon culte...Je ne m'y ferais jamais... Pour me confronter à ma prêtresse que s’apprêtait déjà à se prosterner, je leva la main en lui disant :

"Non. Debout. Vous arrêtez tout de suite de me faire suivre, de me surveiller ou quoi que ce soi me concernant. Et si vous me dites non je vais vous dire pourquoi. Je suis l'une des entités les plus anciennes de ce monde, je suis vieux de plusieurs millier d'années, suis l'incarnation d'un élément et seule une poignée d'entités peut me tenir tête. Donc, stoppez le tir avec les révérences, les niaiseries, les titres et toute la clique de la protection divine. Compris ? Si vous dites non je serais en pétard je vous préviens..."

Elle garda la bouche ouverte, un peut abasourdie et opina lentement du chef. Elle dit juste :

"Donc...Dois-je continuer les rituels ? Je ne sais plus vraiment quoi penser...."

Je me retins d'éclater de rire, elle qui d'habitude était d'une froide dignité, une véritable idole religieuse mouvante, je lui répondis d'un ton chaleureux :

"Les rituels sont importants et j'accepte bien sûr ma part de responsabilité, donc oui, Ael."

Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, le code des titres étant assez strict, elle n'avait sans doutes plus entendu son prénom depuis son accession au rang de haute prêtresse. Son corps se relâcha et elle me répondu d'un ton enjoué, en affichant un franc sourire :

"Avec grand plaisir Professeur."

Je dis au revoir à la petite espionne en herbe et à Ael avant de reprendre le chemin inverse, en profitant pour faire relever l'assemblée avant de reprendre ma promenade où elle en était. Par où reprendre ma route... Il semblait y avoir de l'activité du côté du marché.
Un marchand humain semblait vendre de la nourriture, sans doutes je pourrais y gouté ce soir lors du repas, je n'ai jamais osé dire non en voyant la joie de l'équipe de cuisiniers du temple...Donc au final même si j'en ai pas vraiment besoin j'accepte par curiosité et pour leur faire plaisir.

Fruits et légumes... Certains étaient intéressants, leurs formes et couleurs étaient aussi assez uniques. Je vis un jeune...Homme ?
Je pouvais ressentir autre chose... Ah mais oui, dragon, ça faisais un sacré bout de temps que je n'avais pas vu un de mes "enfants". Je le vis passer et infecter les plantes, les faisant pourrir rapidement puis se délecter de sa mauvaise farce.
Il semble qu'une morale est nécessaire...

"C'est assez puéril ce que tu viens de faire. Cet homme à une famille à nourrir et cette journée est importante pour lui et son commerce. Ces acheteurs ont également passer l'occasion d'un bon repas avec des êtres aimés."

Rpiste débutant Messages : 8 Date d'inscription : 08/05/2016 Age : 31

Waldos était encore mort de rire quand il entendit brièvement le sermon d'une voix âgée. Il lui fallut reprendre quelques minutes son souffle avant de se tourner vers son interlocuteur. Un vieil homme ? Non, il sentait une certaine puissance émanée de lui. Non... Ellimar, ce vieux schnock qui était attaché à cette cité du désert comme à une vieille paire de godasse usée ? Il échappa un "Prrrrffffrrrrrrt" d'amusement avant de lancer la pire des paroles envers un ancien.

"Rooooooooh, on a même plus le droit de rigoler ! C'est qu'un humain, il crèvera la dalle un an et puis ça repartira comme sur des roulettes ! Et puis, il y a d'autres convois de marchands ayant ces fruits et légumes, à eux je leur apporte tout bénéf' ! Le malheur de l'un fait le bonheur des autres."

Et surtout une bonne dose de fou rire pour lui. Mais cette pensée resta dans sa tête.

"A ce que je sache, je ne suis pas un Primordial comme toi, je n'ai donc pas autant de responsabilités sur mes épaules. D'ailleurs, qu'est-ce qu'une année de malheur comparée aux centaines d'années de prospérité que fait don la Nature ? Rien, juste une poussière dans l’œil qui passera à la première larme. Enfin, c'est l'une des rares blagues que je ferai à ta ville, si je peux te rassurer. Sur ce, je te laisse !"

Il sentait que quelque chose de mal allait se produire s'il continuait à discuter avec ce vieux machin, au lieu de filer rapidement. Mais il ne se doutait pas que pire encore allait lui arriver, dans trois, deux, un...

Rpiste débutant Messages : 4 Date d'inscription : 09/03/2016

"La voie du mal commence toujours par des petits crimes semblant mineurs et ridicules sur le moment. Si tu veux faire des plaisanteries sois plus imaginatif, ce n'est pas comme si les fruits ne pouvaient pas prendre des formes amusantes, chambouler un peut ceux qui se prétendent maître de la vie végétale. Mon expérience me dis que si un humain meurs de faim durant un an, il meurt tout cours. Les mortels te dirait : Il a des centaines d'arbres, une forêt de plus ou de moins ça ne changeras rien. "

Je me reposais paisiblement sur le sol, affichant un sourire en coin en continuant :

"Donc en agissant ainsi tu prouves que cette logique tiens debout. Une année de malheurs peut mener à une centaine d'années de guerre, de destruction et de maladie. De plus cette ville ne m'a jamais appartenu, elle leur revient de plein droit. En instaurant une injustice basé sur cette logique alors ce marchand retournera demandé des comptes à un ou plusieurs paysans qui arracheront à la terre et à la vie d'autres fruits et légumes, d'autres graines qui ne seront sans doutes jamais rendues à la terre. "

Je me tenais en voyant le chaos ambiant et l'assurance du marchand se transformer en inquiétude puis en début de panique. Me retournant vers mon jeune comparse draconique, je luis dis en toute simplicité :

"Il est dommage que personne ne puisse retourner ses végétaux à leurs états originel et devenir le héros de la journée."

Rpiste débutant Messages : 8 Date d'inscription : 08/05/2016 Age : 31

La jovialité du Dragon ancien fut littéralement balayée par la sagesse cruelle du Dragon Primordial. Il avait touché le point sensible de Waldos, à savoir les plantes.

Oui, il y avait plus de mille ans de cela, Waldos se préoccupait de la mission première des plantes : nourrir la faune, soigner ses blessures, lui apporter des bienfaits. Mais il n'était pas un Dragon Primordial, il n'avait jamais eu la responsabilité d'apporter le bien dans l'humanité. De plus, en partant du lieu de vie des dragons, il avait vu les massacres que faisaient les hommes et autres races humanoïdes aux plantes : ils les détruisaient, en abusaient, sans rendre un remerciement en retour. Parfois, il avait aidé ces êtres à prospérer, mais parfois aussi il voulait les punir d'être aussi ingrats.

Malheureusement, il semblait que les êtres humanoïdes valaient plus que la bonté des plantes pour le vieux Ellimar. Bon, s'il le souhaitait...

Il alla dans un coin discret de l'étalage du marchand et pressa ses doigts sur les légumes avariés. Les plantes retrouvèrent chacune leur vigueur d'antan, comme si le temps avait été rembobiné. Il se dirigea ensuite vers le marchand paniqué et à moitié en pleurs.

"Monsieur, je voudrais une botte de carottes s'il vous plaît."
"C'est... pas possible... Tout est périmé..."
"Vous êtes sûr ? Moi je ne vois que des fruits et légumes en bonne santé pourtant."

Le marchand constata ce fait, et écarquilla des yeux à la vue des légumes resplendissants. Il rigola nerveusement.

"Ah... ah ah ! Oui bien sûr !"
"Tenez, gardez la monnaie."
"Mais c'est trop ! Je... hé !"

Waldos était déjà reparti vers le vieux dragon, croquant une carotte. Il le regarda le temps de terminer sa bouchée et haussa les épaules.

"Ne crois pas que j'aie fait ça pour être un héros, mais plutôt parce que je voulais une botte de carottes."

Il croqua une nouvelle bouchée, bruyamment.

» Ellimar Derwydd : Primordial de l'eau