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 Apprendre, la manière dure [solo]

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MessageSujet: Apprendre, la manière dure [solo]   Apprendre, la manière dure [solo] Icon_minitimeVen 23 Jan - 15:16

Je me tenais debout, seul au milieu d’une des salles d’expériences qu’offrait l’académie à ses étudiants avides de mettre en pratique leurs théories. Mon objectif pour cette session était très simple : prouver que j’avais raison. En guise de préliminaires je m’échauffais rapidement, non pas en m’étirant comme le ferait ces gens qui dépendent uniquement de leur muscle, mais en cherchant à relaxer mon esprit le plus possible. Inspirer et gonfler ses poumons le plus possible, puis expirer lentement. La meilleure manière pour se concentrer sur un objectif réside en deux points capitaux, à savoir la capacité de la personne à analyser concrètement la situation et d’envisager les causes et conséquences qui y sont liées, et le taux d’intérêt que l’on porte à cet objectif. S’il ne s’agit pas d’un but qui nous passionne, d’un obstacle qui obstrue absolument notre chemin, alors comment considérer cela comme une menace sérieuse ? J’inspirais et gonflais sereinement mes poumons avant de relâcher toute l’air petit à petit. Cependant, j’avoue que ça ne m’aidait pas à rester parfaitement calme. Je le sentais, au plus profond de moi, mon cœur battre frénétiquement de joie, d’extase. Toutes mes pensées n’étaient focalisées que sur la magie qui coulait en moi, prête, peu importe où, quand et comment, à être déployée ici-même. J’avais extrêmement confiance en mes capacités de magicien, car, après tout, c’était quelque chose pour laquelle j’étais né. Je le savais, c’est ce que je ressentais depuis ce jour.

Sevillion Sebr a bien creusé le fossé qui nous séparait nous, les étudiants qui ne faisaient que commencer sur cette voie, à un être qui s’y était donné pendant toutes ces années, et face à cette démonstration je ne pouvais répondre que d’une seule et unique manière. Franchir ce canyon, le traverser et atteindre l’autre côté, et peut-être même le dépasser et avancer encore plus loin. Apprendre et découvrir tous les secrets de la magie, c’était ma raison de vivre à moi également. Oui, il y aura toujours plus fort que soit. Oui, il y aura toujours quelqu’un au-dessus de soi. Et oui, je les rattraperai tous, les uns après les autres. Je sais que je peux le faire, je sais que j’en suis capable. Contrairement à tous ces gens, je n’ai pas des siècles devant moi pour faire tout ce que j’ai envie de faire. Je ne suis pas un démon ou un ange pouvant vivre cent fois plus longtemps que le commun des mortels. Je ne suis pas un dragon, et encore moins un primordial rattaché à Yggdrasil. Je suis humain. J’ai des limites, aussi bien dans ma durée de vie que physique et magique. Je ne vivrais pas aussi longtemps qu’un ange ou un démon. Je ne suis pas non plus un primordial dont le pouvoir est sans limite. Non, en effet, je suis humain. Et c’est bien parce que je suis humain que j’ai l’intention de tous les surpasser !

« Pourquoi le feu brûle ? »

Il brûle car il veut brûler ! Montrer au monde ce dont il est capable d’accomplir ! Dévoiler son potentiel, ses capacités, qu’il existe et qu’il est là ! Je tendis ma main en face de moi et, après seulement un instant, une simple flamme apparut. Si j’ai bien compris une chose que je n’oublierai jamais, c’est bien que la magie est partout. Traçant un arc de cercle avec mon bras avant de le reposer sur mon flanc, je laissais le brasier s’embraser sous mes yeux, la brillante nuance de rouge, d’orange et de jaune dansant devant moi me soufflait des vagues chaudes qui picotaient sur mon visage. C’était encore soutenable, mais je commençais déjà à transpirer à cause de la température, mais aussi parce que je venais de me rendre compte d’un détail assez gênant. Face à ces flammes, j’avais peur. Terrifié à l’idée de me retrouver carbonisé, horrifié à l’idée de vivre avec des séquelles et des cicatrices irrémédiables. L’idée de devoir accepter de telles conséquences me fit froid dans le dos. Je n’avais pas vraiment développé une phobie des incendies dans mon enfance, cependant affronter sa propre fin était une toute autre histoire. J’étais tout de même conscient que je pouvais éteindre ce feu quand je le voulais, d’un simple claquement de doigt, pourtant la scène que j’avais de moi me retrouvant au milieu de cet enfer, me faire lécher par les flammes et ne devenir plus qu’un tas de cendres. Je déglutis nerveusement lorsque l’image traversa mon esprit. Le feu voulait brûler, s’amuser, quitte à tout carboniser, à ne laisser qu’un chemin parsemé de choses mortes derrière. Et je n’en prends conscience que maintenant. Oui, je suis humain. Je suis faible, fragile, une simple étincelle peut embraser son corps et m’ôter la vie. Mais n’est-ce pas là un quotidien auquel nous sommes confrontés à chaque instant ? C’est vrai quoi, qu’est-ce qui me prouve qu’un démon ne viendra pas brûler la ville, ou même un primordial s’il en avait seulement l’envie.

Serrant les dents, je levais à nouveau à nouveau mon bras, amplifiant le brasier avant de le rassembler en un point, en une boule brûlant d’une chaleur intense, avant de la lancer dans un cri de haine au fond de la salle, provoquant, avant même qu’elle ne commence à partir sur sa trajectoire, à relâcher tout le feu qu’elle contenait, crachant un jet de flamme à l’endroit où je voulais que la boule atterrisse. Ceci… Ne c’était pas déroulé comme je l’avais prévu. J’avais encore des ressources en moi et je n’avais pas pris feu, tant mieux, mais j’avais pensé que j’aurais au moins réussi à la faire exploser au loin au lieu de au-dessus de ma tête. Ça m’avait surpris sur le coup, et dans mon sursaut j’avais, plus par un réflexe involontaire que prémédité, renvoyé toute la chaleur qui m’arrivait dessus. Heureusement que mon esprit est plus vif que mon corps, sinon j’aurais eu assez mal. Mon cœur battant la chamade, pas parce que j’étais satisfait, mais au contraire parce que j’étais encore sous le choc. J’étais choqué qu’un pouvoir que je croyais contrôler pouvait être à ce point dangereux. Eh… Eheheh… Bon ! Au moins, j’ai échappé à une catastrophe, hein ? C’est plutôt pas mal, moi j’dis. Et puis, si c’est si dangereux que ça, alors je n’aurai qu’à faire attention la prochaine fois et voilà !
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MessageSujet: Re: Apprendre, la manière dure [solo]   Apprendre, la manière dure [solo] Icon_minitimeDim 5 Avr - 23:04

J’étais légèrement fatigué par ma dernière performance. Fatigué ? Non, pas vraiment, j’ai juste commencé à franchir le stade de l’effort, il est donc normal de me voir respirer la bouche entrouverte, le front à peine couvert de sueur et ma température grimper. Qu’on le veuille ou non, la magie est un art qui demande non seulement de l’esprit, que ce soit pour peaufiner les techniques et les théories, mais également de la force afin d’être capable de tenir sous le poids de cette puissance qui nous dépasse. J’ignore d’où vient la magie, les questions existentielles n’étant pas mon fort de surcroît, je ne me suis alors jamais demandé pourquoi nous étions apte à nous en servir, ni même qui était la personne qui nous en a rendu capable, ni même qui était cette personne, et, surtout, pourquoi l’avoir créé. Je ne suis pas le genre de personne à me poser ce genre de question, peut-être le devrais-je, ou peut-être pas. Être curieux de tout devrait-il être un trait de ma personnalité ? Dois-je sincèrement m’intéresser à tout ce qui existe et tout ce qui a été inventé dans ce monde ? Je ne crois pas. Être cultivé dans tous les domaines est une chose, devenir un génie en magie en est une autre. Honnêtement, je ne vois pas mon manque de connaissances comme un mal ou une bêtise, mais plutôt comme l’opportunité de grandir, de gagner encore et encore. On pourrait qualifier ça comme un cycle sans fin, malheureusement je ne suis pas immortel. Un jour, je devrai rendre l’âme. Un jour, mon aventure se terminera.

Mais ce jour n’est pas encore arrivé, et il risque bien de ne pas arriver avant plusieurs décennies ! Je ne me considère pas invincible, non seulement ma petite expérience avec le feu me l’a rappelé, mais en plus il s’agit d’une réalité omniprésente pour les gens de mon peuple. Et pas uniquement les humains, également les elfes, les vampires, les dragons, les anges et les démons. D’ailleurs, est-ce que les dragons sont immortels ? Il est écrit que les Primordiaux, ceux qui nous fournissent la magie, sont les premiers dragons à avoir foulé cette terre. En partant de cette légende, sont-ils alors toujours vivants, ou bien sont-ce leurs descendants qui assurent l’héritage ? Ça, c’est une information qui attise ma curiosité. Ce serait marrant dans un sens que tout cela soit réalisé par le travail de toute une civilisation de dragons, une ville entière dédiée à la distribution de la magie à chaque être vivant dans le monde entier. Imaginer une dynastie de dragons endosser le rôle de Primordial les uns après les autres, former une grande et forte famille dont l’hériter deviendra apte à prendre la place de son parent. Et si tout ce que je venais de fabriquer à partir de mon imagination était vrai ? On sait très peu de choses sur ces Primordiaux, pour ne pas dire que les livres de la bibliothèque étaient assez limités sur le sujet. En réalité, tout ce que je connais d’eux est leur rôle dans notre vie quotidienne. Par contre, après toute cette cogitation, un doute commence à apparaître en moi. Est-ce qu’ils nous fournissent en magie, ou nous permettent de l’utiliser ? Accompagnant mon soupir d’une malédiction discrète et maladroite, ma concentration se fixa sur mon objectif actuel.

« Pourquoi l’eau coule ? »

Elle coule car il faut bien que quelqu’un le fasse. S’il n’y avait personne pour faire le travail, comment ce dernier pourra-t-il se terminer ? Comment pourrait-on vivre sans elle ? Nous consommons la nourriture que la terre nous offre, celle que nous cultivons au fil des saisons, la viande du bétail, celui que nous engraissons années après années. Cependant, tout cela nous le devons à l’ardeur que nous avons consacrée à la tâche, celle qui nous a épuisée chaque jour, celle qui fait la force de certains et la fierté des autres, celle qui nous tue lentement alors que nous pensons faire bien, celle qui nous tue à petit feu en contrepartie des résultats que nous produisons. Devant ce scandale que nous avions qualifié d’ « injuste », nous nous sommes levés, et l’eau nous a été offerte. Depuis, elle nous a permis de récupérer de nos blessures et de nous redresser, de calmer nos faims et nos douleurs. Elle nous permet d’abreuver nos champs et nos bêtes, de pêcher et de cacher nos secrets. C’est elle qui peuple nos rivières et nos mers, nos verres et nos barils, c’est elle qui prend soin de nous quand nous nous baignons ou lorsque nous sommes alités. C’est une ressource aussi infinie que magnifique, comment ne pas l’aimer, comment en être effrayé ? Mué par mon admiration, je débutais ma seconde expérience en rassemblant toute l’eau qui était à ma disposition sous la forme d’un globe qui absorbait tout ce que je lui donnais. Le résultat prit rapidement une taille massive, cependant, pour moi, il ne s’agissait que d’un peu de liquide à soulever par magie, aucun exploit ou mérite à en tirer. Non, la partie intéressante ne faisait que commencer.

Deux bras, deux jambes, deux mains, deux pieds et une tête, c’était la forme humanoïde la plus basique qui soit, et c’était ce qu’on pouvait appeler le modèle de base des golems. Entités semi-vivantes, créatures sans vie et sans volonté, sans autre raison d’exister que celle que nous lui avions donnée : nous servir. Je n’étais pas un magicien de haut niveau comme Sevillon Sebr, tailler l’élément dans le détail n’était pas à ma portée. Du moins, pas encore. Mais pour l’instant, lui donner une forme plutôt qu’une apparence humaine était déjà quelque chose pour un étudiant comme moi. Le monstre d’eau mesurait sûrement trois mètres, un peu plus ou un peu moins, mais ses mouvements, si l’on ignorait le flux de l’eau, étaient inexistants. Il attendait, pire que patiemment, de recevoir ses ordres. Que pouvais-je bien faire de cette chose ? Elle restait inerte, donnant l’impression qu’il ne s’agissait que d’une masse d’eau que j’avais modelée et non un golem que j’avais créé. Devenant sceptique, je renvoyai l’eau là d’où je l’avais prise. J’avais créé la vie ? Même si ça avait réellement été le cas, vu que je parlais au sens figuré, à quoi cela rimait ? À quoi bon ? Je… Je ne sais pas. Qu’est-ce que représentait l’eau pour nous, au final ? Une subsistance pour rester en vie ? Sans doute est-il préférable de se méfier des choses qui ont le pouvoir de vous sauver la vie, ou de la-vous ôter.
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